jeudi 13 décembre 2018

COMMUNIQUE O.C.F du 13 Décembre 2018.





COMMUNIQUE O.C.F du 13/12/2018



Nous apprenons qu'un ou des textes portant la signature de notre organisation circulent sur Internet. 

Il s'agit de publications émanant d'individus ou de groupes d'individus n'ayant aucun liens de quelque nature que ce soit avec notre organisation et nos orientations politiques.

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Organisation des Communistes de France - Le 13 Décembre 2018.

vendredi 30 novembre 2018

1 Décembre 2018 - Gilets jaunes : qu'y a-t-il à négocier ?


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01 Déc. 2018. Gilets jaunes : qu’y a-t-il à négocier ?

Mr le président ne veut pas reculer et son premier ministre ne compte pas « changer de cap » … ! 

En clair, circulez y a rien à voir !  Sauf que depuis le 17 novembre les gilets jaunes gardent une attitude constante. Blocages de route, de dépôts de carburant, de centrale de la grande distribution. Pas un rond-point de village, pas un jour sans – qu’à travers le filtre étroit de la propagande radio, et télé – de nouvelles forces se lèvent et rentrent dans le mouvement.

Pire, pour messieurs Macron et Philippe, plus de 80% des français soutiennent le mouvement.


Ce gouvernement est acculé.

Les larbins du pouvoir, tous ces députés mal élus et ces journalistes "experts" et bien payés, étalent leur « incompréhension » sur des médias aux ordres. Classiquement ils déforment les propos, les actions du peuple de France qui serait manipulé par l’extrême droite, l’extrême gauche ….. bientôt l’étranger ….

Alors il va bien falloir trouver un truc. Mais ce truc tout le monde le connait et lui aussi est condamné d’avance.

Le gouvernement manque « d’interlocuteurs crédibles » dit-il.                
Et oui, on avait l’habitude de se rencontrer en réunions fermées avec des directions syndicales qui d’un côté organisaient des manifestations promenades – qu’on se rappelle l’enterrement en musique de la destruction du droit du travail (loi El Khomri), la destruction du système de retraites, le largage des cheminots … -  et de l’autre côté ne voyaient rien de mal à être subventionnés à hauteur de plusieurs millions d’euros par …le gouvernement !



Mais que sont les directions des centrales syndicales face à ce puissant mouvement qui réunit retraités, actifs, chômeurs, précaires, très petites entreprises….?

 Fini le corporatisme qui nous a tant divisé. Place au peuple.
               
Les directions syndicales réclament un « dialogue social normalisé » et c’est exactement ce que veut le gouvernement. 
Ce gouvernement insiste pour recevoir des gilets jaunes, mais il faut qu’ils soient représentatifs. Mais ce gouvernement est-il lui-même « représentatif » ?

Depuis quand un gouvernement aussi méprisant et hautain, insensible à la détresse du peuple, se croit-il autorisé à dicter ses conditions ?

Courageusement, malgré les menaces qu’ils reçoivent tous ceux des gilets jaunes qui ont rencontré ministres et autres autorités, ont fixé leurs conditions : diffuser publiquement leurs discussions, venir en forte délégation, ne rien négocier ou discuter au nom des autres. Et chaque fois, fin de non-recevoir de l’Etat.


Le rapport de forces :

Tous les jours le mouvement prend de l’ampleur.
Désavouant leurs directions des militants de base et certains responsables – tous syndicats confondus – rejoignent les Gilets Jaunes.

La jeunesse lycéenne commence elle aussi à comprendre que ses anciens défendent leur avenir.
Nul doute que demain les étudiants et les enseignants, les fonctionnaires se joindront massivement à ce mouvement qui traduit en fait l’accumulation de mesures antisociales promulguées par tous les gouvernements passés de droite ou de gauche.

Cette accumulation de solidarités populaires - sans précédent – en France ne saura se satisfaire de quelques mesurettes. Et ce gouvernement plus que jamais  - et plus visiblement que d’autres - au service exclusif des riches n’a guère de choix.

Ce qui est sûr c’est qu’il doit céder la place. Comment le fera-t-il ? Ses choix sont limités.

  • Soit il fait le tour de passe–passe habituel en provoquant des élections  (ce à quoi appellent d’ailleurs déjà certains groupes gauchistes !)
  • Soit il tente l’épreuve de force en envoyant armée et police contre le peuple.
Ses choix ne sont pas encore faits. 
Tout dépend de la mobilisation en France, dans les colonies (DOM-TOM et à l’étranger (Belgique Allemagne…).

Mais quelles que soient les options retenues, plus rien ne sera comme avant dans ce pays. Notre peuple devient majeur. Il n’accepte plus de se mettre à genou et ce genre de comportement, de raisonnement est irréversible. 
Quand des millions de gens, se côtoient, échangent des points de vue dans les actions qui ont été menées cette semaine écoulée, apprennent l’action et la réflexion communes, il est bien difficile de les traiter par la suite comme des moutons contents de se laisser tondre.   


Préparer l’avenir :

Il est évident que rien ne se gagne sans une organisation, une structuration du mouvement. Notre pays est riche de traditions révolutionnaires. Depuis des siècles, des guerres de paysans en passant par la Révolution de 1789 et la Commune de Paris le peuple a su créer les bases de SON pouvoir aujourd’hui trahi à nouveau par de nouveaux seigneurs capitalistes.   
      
Notre avenir ne dépend d’aucun « homme providentiel ». Il doit se construire là où nous luttons. Créons de comités communaux dans les campagnes et les petites villes, des comités d’arrondissements ou de quartiers dans les grandes villes.

Élisons des représentants dont le mandat peut expirer à tout moment s’ils ne respectent pas les engagements fixés par tous. Fédérons ces comités au niveau départemental, régional, puis national, afin de créer une vraie assemblée populaire.


Le peuple peut vaincre. Le peuple vaincra.
Organisation des Communistes de France   -   01/12/2018

ocf@kominform.org

jeudi 15 novembre 2018

17 Novembre 2018 : on a raison de se révolter.

Défendre le climat ? Elle bien bonne ... !
Les sans-dents sont de sortie. Un mouvement d’une ampleur inégalée va occuper le terrain favori des révoltes et des protestations : la rue.

La compréhension de l’illusion électorale se faisait jour depuis longtemps dans ce pays. Mais là, trop c’est trop. Les urnes ont trop longtemps servi de tombeau des illusions, les « sauveurs suprêmes » ont tellement menti, que le peuple a décidé de s’exprimer lui-même.
Au-delà du prix du carburant auquel tous les médias, les politiques et les directions syndicales tentent d’essayer de cantonner le mouvement du 17 Novembre, c’est bien à une prise de conscience globale dont notre peuple fait l’expérience.
Car loin de « l’enjeu climatique », cache sexe des politiques d’appauvrissement et d’asservissement idéologique, le peuple de France en a assez. Assez de payer des impôts (qui vont où ?), assez de la suppression, d’hôpitaux, de maternités, (au profit de qui ?) ; assez, après une vie de labeur, de recevoir une retraite misérable...
Il faut en finir avec ce mythe de « l’enjeu climatique ». Si demain nous payons plus cher le carburant nos voitures seront-elles moins polluantes ? Evidemment non ! Donc on nous punit. Punis d’avoir besoin d’une voiture pour amener ses gosses à l’école, punis d’aller au boulot en bagnole, punis d’avoir besoin d’un utilitaire pour être artisan, ambulancier ou marchand ambulant.


C’est trop facile, mais c’est aussi trop gros.
Tout le monde a une voiture, et s’en sert ! Inutile d’être un génie politique pour imaginer de faire payer tous « ces gens qui polluent en roulant ».



Mais le prétexte est bidon. Malgré le matraquage idéologique sur le climat, nous ne pouvons oublier que :

a) Gros navires porte containers (plus de 93 000 sur les mers), avions, polluent à eux seuls des milliers de fois plus que les automobiles de la planète entière.
b) Le cours mondial du pétrole flamberait, d’où l’augmentation des taxes. Faux : comme le montre le schéma ci-dessous :


L’écologisme c’est de l’enfumage. La vraie pollution est mentale.


Depuis des années les « verts » ont fait leur trou dans les bonnes places des planques politiques. L’écologie c’est leur gagne-pain. Ecoutez ces chefs de la gôche, tous plus écolos les uns que les autres, ils disent soutenir le mouvement en cours mais ne pas vouloir remettre en cause ce qu’ils appellent « la transition écologique ». Ils veulent mendier une baisse à la pompe mais colportent le mensonge qui justifie d’avance tous les braquages fiscaux que nous allons devoir subir si nous laissons faire ce gouvernement.

Au fond ils ont peur de nous. Il y a quelques jours encore Mélenchon trainait les pieds pour savoir s’il allait marcher aux côtés du Front National le 17/11 ! Les trotskystes de Besancenot nous traitent de «poujadistes »
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Tous ces gens, anciens ministres, députés européens, nationaux, élus de villes, de Conseils Départementaux sont loin de nous. Loin du mouvement.

Tout comme les directions syndicales dont les échecs sont dans la mémoire de tous : loi El Khomri, les retraites, le statut des cheminots... Directions syndicales justes bonnes à organiser des manifs enterrements sur fond de musique techno. Justes bonnes à être des « partenaires sociaux » pour bénéficier des largesses du patronat et de l’Etat, justes bonnes à faire vivre une poignée de permanents qui ont INTERET à ce que cela dure.


Le mépris du peuple.


Ce qui caractérise tous ces gens (peu nombreux, mais puissants par les pouvoirs qu’ils détiennent), gens du gouvernement, des partis quel qu’ils soient, des syndicats, c’est le mépris qu’ils affichent de ce peuple, NOUS, qui serions des éternels mineurs qu’il faudrait guider.

Il y a peu encore certains nous disaient qu’ils ne feraient pas d’actions aux côtés du Front National, et puis comme le mouvement s’amplifiait ils ont cessé leur charabia.
Dans ce mouvement il n’est question que de lutte pour la dignité et la survie. Il s’agit d’un mouvement populaire d’ampleur qu’on ne peut réduire à une masse informe et inconsciente d’électeurs déçus, de gens aigris ou de partisans fanatiques.

Dans toute l’histoire des mouvements spontanés des peuples, de 1789, en passant par 1830, 1848, La Commune, Mai 68 ; il s’est présenté des « hommes providentiels », pour nous montrer la voie (la « bonne » voie bien sûr !), il est apparu des donneurs de leçons, qui dès la tempête passé ont remisé leur grandes phrases dans leur tiroir aux accessoires.

Il n’est question, en ce 17/11, que de reconquérir – ENSEMBLE – ce qu’on nous a appris à oublier : la solidarité dans l’adversité, la prise de conscience qu’ensemble on est fort et que eux tous avec leurs discours, leur climat, leur Europe, on ne les croit plus.



Nous, communistes, accueillons ce mouvement comme le premier signe, après des décennies de servitude, de l’éveil d’un sentiment collectif nouveau, porteur d’avenir.

Nous, communiste, saluons tous ceux qui – et pour beaucoup la première fois – vont montrer aux gouvernants et à leur larbins ce qu’un peuple est capable de faire.



La bourgeoise a plus d’un tour dans son sac et les mois à venir nous verrons comment, avec ses collaborateurs de gôche – elle va tenter de faire tomber la pression.

Quelle que soit la suite des événements, le 17 Novembre 2018 doit être considéré comme une brèche dans laquelle des millions de gens vont faire l’expérience de la lutte de classe à grande échelle. Aux communistes d’être avec eux, parmi eux, pour expliquer qu’il n’y a rien de définitif et d’inexorable.

Les causes de la misère, de la précarité, du chômage, de la malbouffe, de la pollution, de la guerre sont connues et les remèdes aussi.
Nous n’avons ni à courber l’échine, n’y a nous mettre à genou devant les « puissants » de ce monde.

C’est de notre travail, de notre misère, de leur propagande, de leurs valets politiques et syndicaux qu’ils tirent leur puissance.

Nous ne sommes rien ? Soyons tout !
Organisation des Communistes de France -

 11/11/2018


Pour contacter l'OCF >> ocf@kominform.org