TERREUR
OU RÉVOLUTION ?
(À
propos des événements survenus en France début janvier 2015)
La violence a frappé à
Paris. Des journalistes satiriques sont morts. Des « anonymes » du
seul fait de leur religion supposée ont été assassinées. Soixante douze heures
plus tard les forces spéciales de l’État tuaient les auteurs des crimes. Et le
11 janvier, à l’appel du gouvernement, près de 4 millions de personnes,
défilaient dans toute la France sous le mot d’ordre « Je suis
charlie » (du nom du journal Charlie-hebdo dont de nombreux journalistes
avaient été assassinés). Le 13 Janvier les députés, unanimes, se lèvent et
chantent la Marseillaise.
En peu de jours, pour
nous communistes, ce n’est pas
l’histoire qui avancé brutalement. Cette semaine agitée est, avant tout, un
révélateur des rapports de forces ENTRE CLASSES dans notre pays.
1. Le crime : les terroristes.
Les criminels ont été
rapidement identifiés comme proches, comme on dit de la « mouvance
islamique » ou « djihadiste ». C’est possible, mais leur mort
brutale interdit tout procès et donc toute enquête sur leurs motifs, leurs
commanditaires. Donc ils étaient et resteront des « terroristes ».
Qui étaient-ils ?
Des jeunes gens élevés en France. Ils furent des gosses de banlieues. Ces
banlieues qui dans les années 70 se vidèrent peu à peu de leur population
« blanche-de-souche » pour aller grossir les rangs des travailleurs
des services ou de la fonction publique. Banlieues où les gouvernements
successifs ont parqué les travailleurs immigrés, travailleurs à faibles
qualifications, à bas salaires. Et maintenant on nous dit que les banlieues
sont des « zones de non-droit ». Et gauche comme droite, ils
voudraient que de ces « zones de non droit » sortent des
« hommes de droit » ? 40 ou 60% de chômage, des trafics en tout
genre qui permettent –marginalement - à
certaines familles de payer leur loyer ou leur repas - au-delà du banditisme de haut niveau et des
caïds qui ne peuvent que prospérer dans une telle décomposition sociale -.
Face à ce désastre
social le système capitaliste n’a rien à répondre, si ce n’est la force brutale
comme on l’a bien vu lors des « émeutes des banlieues » en 2005.
Face à ce désastre
social la gauche est politiquement et idéologiquement responsable. Passant peu
à peu du prolétariat à la petite bourgeoisie (années 1970), la population
militante du PCF (le PS n’avait aucune existence populaire à l’époque !)
s’est désengagé des quartiers pour se replier dans ses lotissements. La
direction du PCF, G. Marchais en tête, déclarait en 1981 :
« Il faut résoudre l’important problème posé
dans la vie locale française par l’immigration. Se trouvent entassés dans ce
qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux
traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela rend difficiles
leurs relations avec les Français. »
(Le même Marchais en janvier 1981, soutenait l'initiative du dirigeant
communiste Paul Mercieca, maire de Vitry, qui avait fait raser au bulldozer, le
24 décembre 1980, un foyer Sonacotra où logeaient plusieurs centaines de
Maliens (DR). Quelques semaines plus tard il soutenait une initiative similaire
du maire de Montigny-les-Cormeilles, Robert Hue. Après avoir été secrétaire
national du PCF, Robert Hue a décidé de soutenir François Hollande dès le
premier tour).
35, 40 ans plus tard il
faut dire les choses comme elles sont : les jeunes de banlieues n’ont
aucun avenir. Que peuvent leur apprendre leurs parents rejetés en périphérie de
nos villes ? Que peut leur apprendre l’école qui est depuis 1968 le lieu
de toutes les expérimentations pseudo-pédagogiques possibles, de toutes les
réécritures possible des manuels ?
Faut-il s’étonner que
dans ce contexte, ne serait-ce que franco-français, des jeunes cherchent
d’autres choses ?
Les hommes se
nourrissent de pain, mais ils se nourrissent aussi avec des idéaux. Économiquement
laissés pour compte, en conflit avec cette société de
« consommation » dont on ne
les laisse approcher que de loin de la vitrine il est tout à fait
logique que certains de ces jeunes se laissent attirer par des discours qui ont
toujours existé. Et surtout des discours très simples sur le « bien et le
mal » et le sacrifice de soi par lequel il faudrait passer.
Ces désespérances mènent à ce qu’on appelle aujourd’hui le
« terrorisme ». Il n’y a rien à condamner, mais pour lutter il faut
COMPRENDRE l’origine des choses.
Pourquoi le discours
actuel de la gauche insiste-t-il sur les facteurs culturels ? : « Obstacles culturels à l’intégration,
intégration insuffisante, islam comme contradictoire avec la république et la
laïcité, inadaptation culturelle, etc.
Il
s’agit ainsi d’émanciper l’autre malgré lui et si nécessaire par la violence.
C’est le « racisme respectable », ne se justifiant pas
« contre » le racisé mais s’argumentant de grandes valeurs censées
l’émanciper
Dès
lors les objectifs de l’action ne sont pas l’éradication des inégalités mais la transformation des
personnes c’est-à-dire qu’il s’agit de les civiliser en les assimilant. Ce
n’est pas un hasard si le terme d’intégration est vomi dans les quartiers
populaires et perçu comme une agression ».(Saïd Bouamama)
Cette vision intellectualiste
de la gauche française, ne fait que reprendre les vieux arguments d’un Jules
Ferry au 19ième siècle justifiant le colonialisme : " Je répète qu'il y a pour les races
supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir
de civiliser les races inférieures... » (28 juillet 1885).
Les jeunes gens qui ont
commis ces crimes à Paris sont le résultat de ces dizaines d’années d’abandon
social, culturel, politique. Ils ne sont qu’une poignée en Europe. Mais sommes
nous devenus aveugles au pont de ne pas voir que si nous suivons la voie des
commis de la bourgeoisie, tout ces Mitterrand, Chirac, Sarkozy, hollande (Pour
ne parler que des chefs de bureau), nous suivons la même voie que ceux qui ont
amené Hitler au pouvoir avec un peuple allemand dévasté par la crise économique
et la liquidation physique de ces chefs politiques et syndicaux ?
Sommes-nous aveugles,
nous communistes, pour ne pas voir que nous devons – EN PRIORITÉ – nous adresser
à ces hommes et femmes, à ces jeunes rejetés dans l’anonymat des banlieues et
des quartiers pauvres ?
Car au fond c’est de
eux, de ce peuple des damnés de la terre, précarisés que dépend l’avenir de
notre révolution.
Ou bien nous les
amènerons sur la véritable compréhension de leur sort, ou bien la bourgeoisie –
imperturbable – continuera son œuvre de destruction sociale et idéologique de
ces populations pour fabriquer ce que Marx appelait le
« Lumpenprolétariat » - ce
« prolétariat et haillons » qui se vendra au plus offrant comme cher
à canon de la guerre ou de la contre-révolution.
L’alternative est
claire et depuis A. Gramsci elle n’a pas changé :
SOCIALISME
OU BARBARIE
2.
Les
victimes : des hommes, des femmes, la liberté d’expression.
Les crimes de Paris ont
faits plusieurs victimes. Des hommes, des femmes. Des passants, des policiers,
des journalistes.
Certains étaient là au
mauvais moment, au mauvais endroit et la mort les a fauché comme une bombe sur
Gaza.
Les journalistes sont,
en France, une caste. Le film « les nouveaux chiens de garde » (2012)
permet de bien comprendre l’imbrication réelle des liens entre la presse et les
milieux d’affaires).
Les gens de Charlie
Hebdo, membres de cette caste, dessinateurs de talent, avaient mis ce dernier (
et depuis plusieurs années) au service d’une « cause » à la mode. L’écrivain
israélien Shlomo Sand a écrit le 19 janvier dernier :
« Dans
la majorité des caricatures sur l’islam publiées par l’hebdomadaire,
au cours de la dernière décennie, j’ai relevé une haine
manipulatrice destinée à séduire davantage de lecteurs, évidemment
non-musulmans. La reproduction par Charlie des caricatures publiées dans
le journal danois m’a semblé abominable. Déjà, en 2006, j’avais perçu
comme une pure provocation, le dessin de Mahomet coiffé d’un turban
flanqué d’une grenade. Ce n’était pas tant une caricature contre les
islamistes qu’une assimilation stupide de l’islam à la terreur ; c’est
comme si l’on identifiait le judaïsme avec l’argent! »
Et d’ajouter :
« On fait valoir que Charlie s’en prend, indistinctement, à
toutes les religions, mais c’est un mensonge. Certes, il s’est moqué des
chrétiens, et, parfois, des juifs ; toutefois, ni le journal danois, ni
Charlie ne se seraient permis, et c’est heureux, de publier une
caricature présentant le prophète Moïse, avec une kippa et des franges
rituelles, sous la forme d’un usurier à l’air roublard, installé au coin
d’une rue.
Un vent mauvais, un vent fétide de racisme dangereux, flotte
sur l’Europe : il existe une différence fondamentale entre le fait de
s’en prendre à une religion ou à une croyance dominante dans une société,
et celui d’attenter ou d’inciter contre la religion d’une minorité
dominée. »
Il est
probable que les dessinateurs de Charlie Hebdo ne soient pas allés aussi loin
dans l’analyse de ce qu’ils faisaient. Issus pour la plupart de l’anarchisme,
côtoyant la gauche, comment auraient ils pu penser qu’au-delà de quelques coups
de crayons ils servaient une cause qui les dépassait.
Eux, les
saltimbanques du croquis, sont morts pour des idées qu’ils pensaient être les
leurs. Et Shlomo Sand a bien raison de faire remarquer que dans le «vent fétide » qui souffle sur
l’Europe il est trop facile de s’en prendre aux idées d’une « minorité dominée ».
Pour nous, communistes,
le problème de la religion est un problème social avant tout. Marx
disait : « La religion est le soupir de la créature accablée,
l’âme d’un monde sans cœur, l’esprit d’un état de choses où il n’est point
d’esprit. Elle est l’opium du peuple ». Cette phrase qui a été écrite en 1843 n’a pas vieillie.
Qui sont les « créatures accablées » ? Le monde
capitaliste a-t-il un « cœur » ? L’état du monde capitaliste
nous incite t il à rêver ? Et Marx
de conclure que si la religion essaie de masquer les réalités pour que nous
partions dans des mondes illusoires peuplés de dieux, d’anges ou autres
phénomènes « révélés » en attendant la mort qui délivre,, alors –
dans ce cas – la religion est une drogue : un opium.
La religion n’est qu’une forme d’idéal faussé par une perception non
matérialiste de la réalité.
S’en prendre, comme l’ont fait, sottement et UNILATÉRALEMENT, les
dessinateurs de Charlie Hebdo, à l’Islam est non seulement une faute politique
mais un manque de respect NON PAS DE L’ISLAM, mais pour tous ceux de par le
monde qu’ils savaient pouvoir être blessés par ces outrances.
Nous communistes nous en avons assez des ces suffisances « occidentales ». Trop de pseudos communistes, de gens de « gauche » depuis des dizaines d’années, nous font des leçons de « républicanisme », nous agitent les leçons de 1789 et des Lumières, pour justifier leur allégeance à l’idéologie dominante. Leur adhésion à tous les abandons des principes du communisme. La révolution de 1789 reste une révolution bourgeoise.
Un rappel à K. Marx semble nécessaire :
« Les philosophes
français du XVIIIe siècle, eux qui préparaient la Révolution, en appelaient à
la raison comme juge unique de tout ce qui existait. On devait instituer un
État raisonnable, une société raisonnable ; tout ce qui contredisait la
raison éternelle devait être éliminé sans pitié. Nous avons vu également que
cette raison éternelle n’était en réalité rien d’autre que l’entendement
idéalisé du citoyen de la classe moyenne, dont son évolution faisait justement
alors un bourgeois. Or, lorsque la Révolution française eut réalisé cette
société de raison et cet État de raison, les nouvelles institutions, si
rationnelles qu’elles fussent par rapport aux conditions antérieures,
n’apparurent pas du tout comme absolument raisonnables. L’État de raison avait
fait complète faillite »
Et un auteur moderne d’ajouter :
« Là où nous
lisons « homme », « humanité », « citoyenneté »,
c’est de l’humanité blanche et européenne que nous parlent les Lumières.
Certes, dans les Lumières pointent pourtant les premières lueurs de nos
valeurs. À condition d’ignorer la traite, la négritude, l’esclavage » (Louis Sala-Molins)
Longtemps il y a eu un malentendu que nous entendons dissiper. Beaucoup
de gens de gauche ou se réclamant du communisme sont devenus allergiques au mot
« islam ». Ils pensent qu’il faut éduquer correctement les gens pour
les « vacciner » contre la religion.
L’islam n‘est pas notre ennemi. Seule la bourgeoisie et l‘impérialisme
sont à combattre.
Nous communistes nous disons : les ouvriers sont des frères et des
sœurs de servitude. Nous ne sommes pas des anarchistes prompts à pourfendre les
images des idoles ou des bobos prêts à marcher derrière les gay prides et
autres agitations spectaculaires « à la mode ».
Le seul Charlie que nous respectons, c’est celui qui ne s’est jamais
moqué des pauvres et a mis à l’écran leur vie : Charlot (Charlie Chaplin).
Et pour les combats à venir nous tendons la main à tous ceux qui sont
prêts à résister. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise.
Celui qui croyait au
ciel celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle et l'autre s'y dérobât
Qu'importe comment s'appelle cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle et l'autre s'y dérobât
(Louis Aragon)
3.
1998, 2002, 2015
La mythologie
républicaine se construit comme toutes les mythologies. Par des mensonges, des
fables (sens originel du mot grec Mythos qui a donné Mythe).
La
France républicaine de 1998 c’était ces foules de joyeux
lurons aux visages peinturlurés de bleu blanc rouge (black, blancs, beurs) –
Notez que déjà seuls les blancs sont nommés comme tels. Les noirs sont devenus
« blacks » et le arabes « beurs ».
La France était unie et
victorieuse : comme on l’aime !
2002.
Ouf on a échappé au fascisme !
On voit sur les écrans
des manifestations avec de jeunes gens (blancs) avec des pancartes « j’ai
honte d’être français »
Par un coup politique
remarquable Chirac arrive à récolter 82% des suffrages pour devenir Président
de la République.
L’unité Nationale et
Républicaine est passée par là (comme en 1914 et 1939) et la gauche a voté
comme un seul homme pour le candidat de la droite. Derrière ses écrans, les
commanditaires de la bourgeoisie savourent.
2015,
après les crimes parisiens, 4 millions de personnes
manifestent sous le mot d’ordre « je suis Charlie ». Sans trop savoir
s’il faut entendre le « je
suis » comme étant du verbe être
ou du verbe suivre !
La foule n’est pas
bigarrée. Les caméras filment des petits groupes de juifs, d’immigrés –à Paris
-, mais pas de mélange. Les banlieues ne sont pas là (pourtant les transports sont gratuits).
A Marseille, fait
notable en France, 60 000 personnes seulement dans le défilé.
Pourquoi ? Marseille est durement touchée par la crise, gangrénée par le
clientélisme, une précarité sans égal des couches populaires.
Marseille nous donne
une indication sur le contenu de classe de ces manifestations. Le gros des
manifestants en France fait partie de la petite bourgeoisie. Peuples d’employés
supérieurs, de cadres, de fonctionnaires… Mais les ouvriers, les chômeurs, les précaires, sont restés chez
eux.
Après tout quelles
raisons auraient ils de manifester DERRIÈRE Hollande, Merkel, Jaroy et tous ce
gratin de la politicaillerie qui les a plumé et va continuer à le faire ?
Les télévisions, le
soir même, s’inquiètent. Il n’y avait que 4 millions et les autres ?
Nathalie Saint Cricq (« journaliste » à Antenne 2) déclare
ouvertement : « C’est ceux qui ne sont pas Charlie qu’il
faut repérer ».
En tout cas la
« messe est dite ». Hollande gagne 21 points dans les sondages. Au
nom de « l’Union Républicaine » les prochaines lois antisociales et
liberticides passeront comme une lettre
à la poste.
Quant à nous, communistes, nous savons que la petite bourgeoisie a choisi globalement son camp, celui de la collaboration de classe (des individus pourront bien sûr s’en détacher, mais cela restera marginal, un comportement de classe affecte idéologiquement de manière durable des millions de gens).
Elle l’a choisi car
elle croit encore pouvoir maintenir son statut (ses syndicats arrivent encore à
la tenir éloignée de la précarité du reste du peuple).
Elle l’a choisi car
elle est farouchement républicaine et croit aux valeurs
« universelles » des Lumières et de la Révolution française. Donc
elle vote.
Elle l’a choisi car
elle a eu peur. Cette couche sociale instable, n’aime pas les risques de
changements brusques. Les prescriptions pour anxiolytiques, hypnotiques ont
bondi de 18,2% après le 10 janvier 2015. La lecture de Marx serait préférable à
l’usage d’hypnotique, mais on ne refait pas la petite bourgeoisie !
* *
*
La période qui s’ouvre
nous a permis, mais a aussi permis à la bourgeoisie, de savoir « où sont nos amis et ou sont nos ennemis ».
Et c’est une bonne chose.
Une bonne chose
uniquement si nous savons en tirer tous des enseignements sur l’orientation de
nos tâches politiques et de la cible sociale que nous devons atteindre.
Ceux qui croient que
l’internet, les forums et autres système dits « de communication »
sont la clef ou même une des clefs de la propagande se trompent lourdement.
Ils ne font que se renfermer dans leur solitude, forts de leurs « justes certitudes » en attendant que les services de l’Etat coupent les tuyaux. Et là ce sera trop tard.
Ils ne font que se renfermer dans leur solitude, forts de leurs « justes certitudes » en attendant que les services de l’Etat coupent les tuyaux. Et là ce sera trop tard.
Aujourd’hui comme hier,
comme tous les communistes qui ont œuvré dans les temps passés, il nous faut
aller vers les masses. Parler avec les gens, tisser des liens. Construire.
La situation économique
et politique française et mondiale est grave. La disparition politique du
prolétariat n’est pas sa disparition physique.
Le révisionnisme
moderne initié par Kroutchev a balayé les efforts de millions de communistes.
Les partis soi disant communistes actuels sont des coquilles vides, accessoires
du pouvoir avec leurs complices « socialistes ». Les syndicats sont
des structures d’encadrement et d’abdication devant le patronat (accessoirement
des nids douillets pour quelques permanents).
Mais le monde ne se
résume pas à la France. De part le monde des centaines de millions d’hommes
travaillent dans des conditions lamentables. Partout en Asie, en Afrique, en
Amérique Latine des hommes et des femmes sont à la peine – en partie pour que
nous nous vivions à peu près décemment –
Être communiste c’est
lutter ici en pensant à eux. Pas pour se mettre à leur place. Pas pour leur
dire ce qu’il faut faire. Tout simplement pour affaiblir notre impérialisme qui
les exploite. Le meilleur service que nous puissions leur rendre ce serait de
faire la révolution ici. La révolution est aussi un devoir anti impérialiste.
Dans ces périodes
troublées il est parfois difficile de s’y retrouver. Ce texte n’a d’autres buts
que de fournir des éléments de discussions et de réflexions.
Dans ces périodes
troublées quand la bourgeoisie se met à flatter le peuple comme elle l’a fait
ces jours derniers, il est bon de se rappeler cette phrase de K. Marx :
« Quand
j’entends parler de peuple, je me demande ce qui se trame contre le
prolétariat ».
OCF --
Janvier 2015
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